Réemploi des textiles professionnels usagés : du nouveau !

Ce mardi 08 mars s’est tenu chez les Arpètes au Lamentin, un atelier sur la valorisation des textiles professionnels animé par la démarche EIT972 portée par Entreprises et Environnement.

L’objectif était de réunir des acteurs du monde économique qui sont soit donneurs ou en besoin de textile ou matière textile pour les valoriser, créer de la valeur, de l’emploi, de l’insertion et de l’activité.

Merci aux présents : ECOMOBIL, FIDL, BLANCHISSERIE CHUM LA MEYNARD, BLANCHISSERIE INDUSTRIELLE MEFENIL, BLANCHISSERIE INDUSTRIELLE ENZYMES GLOUTONS, ENTREPRISE ADAPEI, URSIAE (observateur), CACEM (facilitateur).

Cet atelier fait suite à deux précédentes rencontres au cours desquelles les acteurs avaient été accompagnés pour détecter des synergies entre eux (58 synergies pour 12 acteurs), après avoir touché du doigt l’importance de l’impact environnemental du secteur textile, particulièrement aux stades de la production et de l’usage (eutrophisation de l’eau, épuisement des ressources naturelles, changement climatique, écotoxicité aquatique). En Martinique, la plupart des textiles pro usagés sont généralement incinérés, enfouis ou exportés pour valorisation, après avoir été portés. Non-sens écologique, économique et social, alors que localement d’autres acteurs en ont besoin et en importent !

Ainsi, ce petit noyau d’acteurs dynamiques envisagent collectivement de faire bouger les lignes et de changer de paradigme, avec l’accompagnement de la démarche d’Ecologie Industrielle et Territoriale (EIT972). Ils travaillent sur la structuration d’une filière de valorisation en local (réemploi, réutilisation), le vêtement professionnel ne rentrant pas dans le périmètre de l’éco organisme REFASHION (ex Eco TLC).

Une première expérimentation a été menée pendant les 7 derniers mois sur 1,7 tonnes de textiles professionnels usagés (pantalons, blouses, chemises, bleus de travail, draps d’hôpitaux, polos, T-shirts, serviettes éponge etc..). Les blanchisseries industrielles participantes veillent à ce que les procédures de délogotage soient irréprochables afin que la matière textile soit récupérée, et les logos détruits.

Avec la participation de trois chantiers d’insertion (ECOMOBIL, LATSOC, FIDL), positionnés pour faire du délogotage et de la valorisation des textiles, c’est une véritable opportunité pour le territoire de créer de l’activité car nous avons validé qu’il existe bien des compétences, des ressources humaines, de l’expertise et de la volonté pour faire ce travail ici en Martinique.

D’autres acteurs économiques (entreprises, associations, administrations, collectivités), peuvent encore se joindre à ce petit groupe de valeureux pionniers ! Belle action collective, menée par des acteurs qui ont compris qu’ils peuvent impacter positivement leur territoire au niveau économique et social, tout en réduisant l’impact environnemental de leurs activités. A suivre !

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